Les Pays-Bas avaient instauré en 2004 un code de bonne conduite en matière de rémunérations des dirigeants. Trois ans plus tard, l'arsenal réglementaire adopté à l'époque n'a pas substantiellement modifié les habitudes des grandes entreprise à l'égard de leurs dirigeants. A périmètre constant, les dirigeants hollandais ont perçu des bonus 2,5 fois supérieurs au titre de 2006/2005. Les Stock-Options sont 3 fois plus nombreuses. Les plus-values de cession ont aussi beaucoup progressé.
Aucun motif de scandale mais la légitime question du lien entre ces rémunérations et la performance des entreprises qui les distribuent reste comme avant posée. Dans le cas présent, la progression des résultats des sociétés concernées peut se traduire dans le niveau des rémunérations de leurs dirigeants, après validation par les instances mises en place en 2005. Mais est-ce vraiment le cas ?
Pas forcément, pas partout; la déconnection entre rémunérations et performances économiques existe. Elle discrédite à la fois les institutions censées les garantir et le rôle jusqu'alors pionnier des Pays-Bas dans la réflexion et l'action sur le Gouvernement d'entreprise. A ce titre, les Pays-Bas ne sont pas plus exemplaires que d'autres états vis à vis desquels le discours néerlandais devait permettre de se démarquer. Ainsi, l'exemplarité affichée mettrait particulièrement en lumière les manquements observés fin 2006. C'est en ceci que "Tabakblad" n'a pas fonctionné. A suivre...