La levée de Stock-Options EADS peu avant l'annonce de retards importants dans le calendrier de livraison de l'A 380 avait directement entraîné le départ de Noël FORGEARD, soupçonné d'avoir utilisé des informations privilégiées pour décider du moment optimal pour procéder à l'opération. Depuis juillet 2006, que se passe t'il sur ce dossier ?
1 - le titre EADS qui avait plongé de 26% est (en partie) remonté
2 - l'AMF enquête sur la base d'une plainte de 200 actionnaires minoritaires constitués en association
3 - La plainte est "délit d'initié, diffusion de fausses informations et recel sur le titre de la Société"
4 - Les ventes réalisées par les dirigeants d' EADS sont connues en détail
D'après les informations recoupées, il y aurait lieu de distinguer 2 catégories de personnes au sein de la Direction Générale de la société :
1 - Ceux ayant opéré des cessions partielles dans un cadre très bien défini (fenêtre, accord DF...)
2 - Ceux ayant cédé la totalité de leurs options. Ils sont 3.
C'est ce 2ème groupe qui fait l'objet d'une attention toute particulière, puisque la décision de liquider peut être autant dûe à des motivations patrimoniales (succession, donation) qu'à la détention d'informations privilégiées. Colette NEUVILLE indique qu'un des critères retenus pour apprécier la bonne foi des personnes mises en cause est la proportionnalité entre les cessions des années précédentes et celle effectuée en 2006. L'enquête se focalise désormais les agendas, compte-rendus, déclarations et PV de conseils devant permettre de montrer si les dirigeants incriminés ont effectivement eu connaissance et utilisé des informations privilégiées pour céder leurs titres, tout en démentant publiquement en avoir connaissance. A suivre.