D'après le WSJ repris la semaine dernière par LES ECHOS, l'affaire des Stock-options connaît de nouveaux développements : les enquêteurs sont renforcés dans leur démarche par des plaintes des actionnaires. On rappelle ce qui a déjà été de nombreuses fois traité dans REMUNERATIONS : un grand nombre de sociétés Hi-tech, Hard, Software et services ont émis des Stock-Options antidatées, annulant ainsi le caractère aléatoire du gain et dévoyant le principe de cet outil de rémunération. C'est exactement ce que des groupes d'actionnaires leur reprochent, doublant ainsi les angles d'attaque des enquêteurs locaux et fédéraux. Ainsi, le DoJ (Départment of Justice) a obtenu de l'ex-patron de Monster.com qu'il plaide coupable dans une affaire similaire lui ayant rapporté 400 000 USD. Il risque 25 ans de prison et plusieurs millions d'USD de pénalités. Le cas de Myron Olesnysckyj, démis de ses fonctions fin 2006 après avoir longtemps bénéficié du soutien de son entreprise, fait immanquablement penser à ce qui pourrait arriver à Apple et son CEO Steve Jobs, dans une situation il est vrai un peu différente, puisque hasard ou manoeuvre, il n'en a tiré aucun bénéfice personnel. A suivre en particulier pour observer la régulation que les entreprises incriminées opéreront/ou pas, l'attitude des autorités fédérales, et les risques de réactions en chaîne sur le cours de bourse.
Détails : Jacques-Olivier MEYER, DG INTELFI, +33.1.47.56.11.81