La loi du 30 décembre 2006 sur l'épargne salariale apporte t'elle autant de nouveautés que prévu et annoncé ? L'analyse est mitigée, en particulier si l'on s'attache aux écarts entre les annonces, les dispositions adoptés et leur application au cours des premiers mois de 2007. En clair, l'objectif de la loi d'élargir le nombre de bénéficiaires du dispositif à options participation, intéressement, PEE, abondement n'est pour le moment pas atteint, puisque le nombre d'accords signés ne progresse pas,malgré ce début d'année propice aux négociations, la participation qui est à la base de l'édifice restant optionnelle pour les entreprises de moins de 50 salariés, et l'option est encore trop rarement exercée. Ce sont plutôt les grandes entreprises, groupes et leurs salariés qui vont optimiser les dispositifs déjà en place. Ainsi, le dividende du travail voulu par le législateur permettra le versement d'un intéressement de projet, mieux ciblé sur la contribution d'un service ou d'un département. Encore faudra t'il calibrer les mécanismes précisément et les faire valider par les futurs bénéficiaires, d'où un round de conciliation venant s'ajouter aux nombreuses instances déjà en place. Les actions gratuites constituent l'autre volet de la loi du 30 décembre 2006, ainsi que l'épargne retraite. Sans reprendre le thème de la chronique d'hier sur le métier de Comp & Ben, il va falloir être très pointu pour utiliser ces dispositions de manière motivante et à coûts contrôlés, plutôt que de simplement bénéficier de l'effet d'aubaine qu'elles représentent... mais qui ne suffit pas à les justifier.
A suivre : Jacques-Olivier MEYER, DG INTELFI, +33.1.47.56.11.81