Alors que les entreprises se félicitent fréquemment du dispositif VIE (employer un HEC pour 1 000 € par mois à l'étranger, c'est formidable, c'est le commentaire le plus entendu sur le sujet), des réserves se font jour en France comme à l'étranger, sur des éléments d'ailleurs assez différents.
1 - Le succès du dispositif est limité : 4 740 VIE en poste à l'étranger fin février 2007 (source Ubifrance)
2 - 3 500 offres proposées par les entreprises sur cette période : elles n'en profitent pas toutes
3 - 17 000 jeunes employés en VIE en 7 ans (984 en 2001, 1ère année)
4 - 4 000 jeunes (incl. 17 000) ont été employés dans l'administrationet ses antennes internationales
5 - Le pays d'accueil n'est pas toujours très favorable au statut VIE.
EXEMPLES
1 - Dans certains pays (Chine), le contrat local fait du tort au VIE
2 - Les VIE font parfois l'objet de contrôles fiscaux spécifiques (Allemagne)
3 - Les USA accordent difficilement visa et permis de travail
4 - C'est aussi le cas du Mexique, de l'Inde et de la Russie
5 - Il faut aussi le mentionner : tous les VIE ne sont pas à la hauteur des exemples habituels
POURQUOI ?
1 - Les états ne voient pas toujours très favorablement l'arrivée d'une main d'oeuvre qualifiée et peu coûteuse
2 - Cette main d'oeuvre profite peu localement pusqu'une fois le VIE terminé, il n'est pas systématiquement suivi d'une installation locale
3 - Sécurité et immigration sont fréquemment invoqués pour limiter les entrées
QUELLE ACTION DE L'ETAT POUR DEVELOPPER/CREDIBILISER CE DISPOSITIF ?
1 - Pas d'action globale des autorités françaises vers les pays de destination des VIE
2 - Des négociations et accords bilatéraux
3 - La France et la Pologne viennent ainsi de signer une convention bilatérale portant sur les échanges de jeunes. Cette convention peut s'appliquer aux VIE mais ne leur est pas dédiée.
4 - Un réflexion est en cours sur la protection sociale des VIE (répartition cotisations/prestations)
A suivre : Jacques-Olivier MEYER, DG INTELFI, +33.1.47.56.11.81