Après les déclarations convaincues de la femme d'un chanteur exilé sur l'éventualité de leur retour en France "Si Nicolas suit sa ligne de conduite et ses engagements", un peu plus sur le fond, la question du bouclier fiscal est à poser en termes d'efficacité. Cela n'a pas été fait jusqu'à présent. Intelfi a procédé à des simulations quantitatives par niveau de patrimoine et de revenu par pays de destination. Le bouclier aurait-il plus d'effet sur les départs que sur les retours ? En clair, combien de Johnny qui rentrent pour des MM. XX qui quitteront la France à l'avenir ? A ce stade, les estimations Intelfi montrent que le bouclier à 50% sera plus dissuasif sur les départs qu'incitatif au retour...
Intelfi a simulé les effets d'un retour en France sous bouclier à 50% pour différents niveaux de revenus et de patrimoine. A l'exception de quelques cas très particuliers (revenus élevés, patrimoines en cours de constitution), l'exil fiscal resterait justifié, pour ceux déjà installés à l'étranger qui ne trouveraient pas d'intérêt à s'installer à nouveau en France sauf à soutenir objectivement (et matériellement) la politique mise en oeuvre par l'équipe Sarkozy. Cet effet est à pondérer par l'effet dissuasif sur ceux qui seraient tentés par le départ et qui, véritables fortunes mises à part, méritent des calculs précis et projections sur 5 ans pour identifier quel serait l'intérêt matériel réel de quitter la France.
En clair, l'intérêt du bouclier est bien réel et le dispositif nécessite d'être bien réglé avant de décider de maintenir son départ ou de décider son retour. Imaginons d'ailleurs que c'est ce que la famille Johnny H. fait actuellement avant de confirmer cette annonce faite très rapidement ... et peut être un peu imprudemment...
Plus d'informations : Jacques-Olivier Meyer, DG Intelfi, +33.1.47.56.11.81