Elément supplémentaire : une plainte a été déposée contre EADS par un actionnaire du Groupe. En quoi celà peut-il changer le cours de cette affaire ? REMUNERATIONS analyse l'affaire :
EADS : nouvelle plainte. Alors que la presse vient de révéler que Jean-Paul Gut, directeur général délégué d’EADS, exigerait 12 millions d’euros d’indemnités de départ, un actionnaire a fait savoir, mardi 15 mai, qu’il avait décidé lundi de porter plainte à l’encontre de ce dernier devant le pôle financier du tribunal de grande instance de Paris. L’actionnaire en question, Albert Torjman, estime que la requête du dirigeant du groupe aéronautique et de défense constitue un abus de biens sociaux. Aussi demande-t-il que "la saisine de Madame le Juge Siméoni [en charge du dossier sur d’éventuels délits d’initiés chez EADS, ndlr] soit étendue à ces faits d’abus de biens sociaux, ainsi qu’aux faits de complicité et de recel d’abus de biens sociaux, concernant Monsieur Jean-Paul Gut." Une plainte contre X avec constitution de partie civile pour délit d’initié, recel de délit d’initié et diffusion d’informations fausses ou trompeuses sur la situation ou les perspectives de l’entreprise avait déjà été déposée en juin 2006. Elle avait été à l’origine de l’ouverture d’une instruction sur le sujet par les juges Philippe Courroye et Xavière Siméoni.
D'après REMUNERATIONS et la pratique de ce genre d'affaire, sans prendre parti, on voit difficilement comment la plainte pourrait aboutir puisque les informations publiées par CAPITAL et relayées par la plupart des média ne sont pas confirmées et sont exprimées au conditionnel. Aussi, quand bien même EADS aurait envisagé le montage décrit par CAPITAL au profit de Jean-Paul GUT, son DGD, la sortie (non prévue?) dans la presse de ce plan le remet en cause. Soit il y a une réalité au départ de Jean-Paul GUT et la confirmation arrivera prochainement (son indemnisation sera alors soumise à un examen de la part de toutes les parties et on imagine que l'équipe allemande d'EADS ne sera pas la dernière à en prendre connaissance, la modifier et le faire savoir), soit tout ceci n'a plus lieu d'être et reporte le départ de Jean-Paul GUT sine die à un moment plus apaisé. En clair, la plainte déposée risque d'être rapidement classée sans suites par le Procureur de la République. A suivre.