C'est souvent à la faveur d'une expatriation que les salariés réalisent à quel point l'épargne salariale dont ils ont bénéficié comme résidents français était avantageuse, leurs opérationnels et DRH devant souvent trouver des compensations "à chaud" lors de la négociation des conditions de la mobilité internationale.
C'est la situation la plus fréquente traitée par Intelfi pour ses clients.
La perte des droits à épargne salariale du fait de la non résidence fiscale (participation, intéressement, abondement, PEE) fait toujours l'objet de discussions intenses, a fortiori lorsque ces rémunérations représentent désormais en moyenne 6 semaines de salaire moyen (entreprises du SBF 120).
Le problème ne se pose pas vraiment avec les PME qui lorsqu'elles comptent au moins 50 salariés, pratiquent la participation obligatoire, sans le plus souvent mettre un intéressement en place, pas plus qu'un abondement ou qu'un PEE dédié.
Ceci est à regarder au moment ou le Grand Prix de l'Actionnariat Salarié vient d'être décerné à Saint-Gobain et à Thalès, entreprises qui comptent justement des collaborateurs internationaux dont une part importante de détachés et d'expatriés. Ce qui est récompensé : les meilleures pratiques d'actionnariat salarié, incluant les pratiques de gouvernance et de transparence en matière de gestion des FCPE dans lequels les fonds issus de l'épargne salariale sont placés pour la période d'indisponibilité.
Rappel des principaux chiffres de l'actionnariat salarié : 43 milliards d'Euros constituent les avoirs d'épargne salariale, soit 2,5% de la capitalisation boursière; l'indice de l'actionnariat salarié a surperformé le CAC 40 depuis 1990 (449% vs 250%); chaque année, 150 000 salariés débloquent 1 milliard d'Euros pour financer leur résidence principale.
::: Jacques-Olivier Meyer, DG d'Intelfi, +33.1.47.56.11.81