Pour la 7ème année, j'anime "mon" séminaire sur les Resssources Humaines internationales pour les étudiants du Master 2 RH et Communication de la Sorbonne-Celsa. C'est une belle occasion d'intervenir devant un "public" très différent de celui des "professionnels", clients d'Intelfi. Cela dit, les 2 publics ne sont pas si distincts puisque j'ai eu le plaisir de revoir un étudiant de la promo 2007 en tant que client du cabinet.
Puisque je vais vous/leur consacrer 20 heures cette année, permettez-moi les remarques suivantes, toutes faites dans "l'esprit Kaizen" qui anime mon intervention :
Parmi les +++, les étudiants sont attentifs (ils seront responsables ressources humaines junior dans 6 mois), intéressés par l'international (cf. précédent) , curieux et candides, pas encore tannés par le foehn du monde des affaires.
Parmi les (-), certains devront acquérir un peu de patience dans leurs démarches de recherches d'emploi ou de stages, ayant été mal reçus par des grands groupes dans leurs démarches et s'en plaignant fort; au fond, et c'est ici que c'est le plus important, il y aurait aussi à compléter des bases parfois alvéolaires en macro-économie et calcul micro-économique, 2 compétences cruciales pour "faire la différence" entre RH "classiques" et RH qui savent compter, compétence qui, dans le contexte de crises, devient déterminante.
Enfin, mon prédecesseur au Celsa avait "tenu" près de 30 années avant de se retirer de ses fonctions de DRH d'un groupe de produits de luxe et de prof. associé. On peut donc débuter une nouvelle carrière à tout âge, thême sur lequel "mes" étudiants sont appelés à réflechir.
Entre une espérance de vie en hausse ( 80% d'entre eux ou de leur classe d'âge devrait dépasser les 90 ans), un âge obligatoire de la retraite conduisant à l'augmentation de la durée d'activité professionnelle, il font partie, comme les 2 précédentes générations, de ceux qui devraient non seulement "se former tout au long de la vie", et qui vivront, par besoin ou espère t-on par envie, au moins 2 à 3 carrières. En la matière, tout reste à inventer, et l'international est un axe de développement professionnel majeur, notamment parce qu'il permet d'accéder à des régions créatrices nettes d'emplois, du fait d'un taux de croissance inconnu en europe, de par sa valeur (>5% annuels) et sa stabilité.