5% de la population française, soit 3 millions de personnes résident hors de France; parmi eux, les professionnels expatriés, détachés et en mission pour des durées allant de 6 mois à toute une vie, avec leurs familles. Pas si mal pour une nationalité souvent caricaturée comme particulièrement peu mobile et assez casanière. On peut aussi s'intéresser aux raisons de cette mobilité internationale : réelle mobilité d'essaimage des entreprises française ou fuite des cerveaux et perte de compétences ?
Les chiffres publiés par "Enjeux Les Echos" ne permettent pas de trancher. Selon l'étude, les destinations les plus fréquentes sont :
. Europe occidentale : 630 039
. Amérique du Nord : 166 862
. Afrique francophone : 102 345
. Proche et Moyen-orient : 96 653
. Afrique du Nord : 84 049
. Amérique centrale sud : 79 255
. Asie-Océanie : 73 531
. Europe de l'est : 21 157
. Afrique non francophone : 14 033
soit un total de 1 268 524 (où sont 3 millions annoncés ?). Au-delà de la question quantitative, la thèse de l'article est celle de réseaux forts liant les expatriés suivant une logique comparable à celle des diasporas. Cette approche sociologique diverge de ce que les clients d'Intelfi nous montrent, la présence dans un pays pour une mission, dans 84% des cas suivie d'un retour dans le pays d'origine. Le réseau local est analysé comme un soutien utile au démarrage mais peu consistant et persistant, en dehors des pays dans lesquels les conditions de vie nécessitent une liaison permanente entre expats comme dans le cas des bases-vie.
La question mérite d'être approfondie par des réactions et analyses complémentaires collectés ces prochains jours.
Contact : Jacques-Olivier Meyer, DG Intelfi, +33.1.47.56.11.81