C'est une question de plus en plus fréquemment posée lors de forums, conférences et par des clients d'Intelfi non pas pour eux, ils sont généralement senior, mais pour leurs enfants et relations. C'est évident que pour la plupart des jeunes diplômées français, l'étranger représente sinon un but, au moins un point de passage pour quelques années ... et plus si possible. Alors est-on bankable à la fin de ses études pour concrétiser cette envie ? On rappelle préalablement qu'un diplômé d'école de gestion sur 5 concrétise son envie d'étranger et cela concerne 10% des ingénieurs. C'est ici que les entreprises et les candidats se renvoient la balle. Les grandes entreprises françaises déclarent avoir des postes débutants à pourvoir à l'international et ne pas réussir à les pourvoir tous. Les jeunes diplômés en ont envie mais déclarent que les offres ne sont pas en nombre suffisant. Qui a raison et comment faire pour que ça fonctionne mieux ? 1er élément valable à tous les niveaux de la recherche d'emploi et l'international n'est pas moins exigeant, la motivation et surtout son expression écrite, le CV restant le 1er contact avec l'entreprise. Le plus souvent, la motivation pour l'international n'est pas assez clairement exprimée. Les chasseurs contactés disent avoir l'impression que les candidats souhaitent aussi garder un positionnement large si un poste devait être demandé dans le pays d'origine, ils déclarent aussi que la motivation des jeunes diplômés pour l'international est parfois difficile à identifier. 2ème élément qu'on nretrouve systématiquement en France : les langues qui, malgré les progrès constatés en une génération, ne placent pas les candidats français au même niveau que leurs concurrents allemands, britanniques biensur mais aussi et c'est assez nouveau espagnols ou italiens. 3 ème et dernier élément identifié pour expliquer ce retrait de l'offre par rapport à la demande : la dépendance des jeunes diplômés vis à vis des grandes entreprises qui, il est vrai, concentrent une grande partie des postes à l'étranger. Pourtant, des PME-PMI expertes sont nombreuses à conquérir de nouveaux marchés et à avoir besoin de compétences adaptables à l'international ... et pas trop chères. Ajoutons enfin que le système VIE qui est une pratique sans égal dans les autres pays permet aux entreprises d'employer les jeunes diplômés dans d'excellentes conditions d'ailleurs appréciés puisque 70% des VIE sont recrutés au terme de leur mission et les 2/3 à l'étranger. Proposition : mettre en place pour les PME-PMI un dispositif de communication (Internet, support presse, forum) qui leur permette de rendre très rapidement publiques leurs offres, qu'elles soient sous forme administrée (VIE) ou offertes sous un statut/contrat. Quand aux VIE, le tableau de leur réussite/contribution est un peu plus nuancé que la première impression. INTELFI prépare une étude sur le sujet et communiquera prochainement les premiers résultats.