Les nombreux cas traités ces derniers mois par Intelfi éclairent le thème d'un rai de lumière un peu cru, mais bien utile quant aux conditions de succès d'un projet de mobilité internationale :
C'est que les crises actuelles révèlent les états membres de l’Union européenne sous un jour cru, conduisant à les étiqueter dans deux catégories non exclusives inspirées nous dit-on par :
1 - leur «vertu» : le club des pays vertueux par rapport à celui des pays aimablement désignés comme appartenant au «Club Med» ou bien ceux trop récemment intégrés pour être appréciés à leurs justes qualités, certains disent aussi trop vite et pas assez intégrés, les crises figeant tout leur potentiel d’intégration, c’est une hypothèse.
2 - leur «taille» : les grands pays (membres du club des 10 pays économiquement les plus importants au monde, «PIB wise» distingués des autres, souvent assez dédaignés quant à leur potentiel de croissance et d’intégration européenne, plus «boulets» que «boosters»). Pas une semaine ni un jour sans entendre ou lire quelque chose sur la fameuse «taille critique», «couteau suisse» dans à peu près tous les domaines de l’actualité.
a/ en géostratégie, la guerre en Syrie comme celle en Libye, comme bien avant la fin de l’URSS et de la guerre froide, présentent des risques de dissémination d’uranium enrichi ou de plutonium pouvant à terme (bien avant celui auquel «nous serons tous morts» comme Keynes l’entendait) permettre de constituer la «masse critique» nécessaire à la fabrication bombe atomique, facilitant la prolifération (lire, mieux encore participer aux excellents séminaires de l’IHEDN sur le sujet)... mais je m’éloigne de l’objet de ce blog, les lecteurs aussi !
b/ en économie : c’est dit, entendu et répété ad nauseum : tel état n’a pas la «taille critique» ni le potentiel d’ailleurs pour apporter même sur une «niche» un atout à l’union comme on glisse, fauché ou radin, au moins un bouton de guêtre sur le point de tomber dans la corbeille de la mariée.
Les crises ont ceci de terrible qu’elles conduisent à des appréciations en «temps réel» et non plus en potentiel. Or l’urgence est si mauvaise conseillère ! Certes, tel ou tel état récemment intégré à l’union est économiquement faible et peu compétitif comparé aux «poids lourds» fondateurs de l’union. Ainsi, on ne disposerait plus du temps nécessaire pour «faire le pari de l’intégration européenne», notamment parce que les conséquences financières, monétaires et sociales opèrent plus surement comme facteurs de dissociation entre états membre que la faille de San Andrea entre les 2 californies.
Ce long prélude pour mettre en lumière la contradiction suivante : si l’union européenne et ses membres personnes morales, ses citoyens plus encore souffrent comme jamais et probablement pour longtemps avec des conséquences sur leur vitalité, leur cohésion voire leur existence à terme, ces mêmes citoyens des pays de l’union, lorsqu’ils le souhaitent, peuvent profiter à plein des possibilités d’emploi à l’international, et la pratique d’Intelfi montre qu’ils ne s’en privent pas.
Pour celles et ceux qui souhaiteraient s’expatrier ailleurs qu’en France, dans l’union ou hors union européenne, deux choix sont possibles, entre «la carte» et «le menu». Pour les lecteurs jusqu’ici patients, ils sont enfin récompensés d’avoir lu cette longue introduction.
L’expatriation à la carte, c’est créer un projet de vie dans lequel la dimension professionnelle n’est qu’un des 3 ou 4 axes décisifs, et le professionnel, son éventuel conjoint, ses enfants conduisent plusieurs hypothèses d’expatriation en fonction de leurs personnalités, de leurs désirs et des possibilités offertes par les marchés d’emploi dans lesquels ils s’inscrivent (d’où la question apparue depuis 2/3 ans en conférence consistant à demander d’abord «Ou faut-il partir ?», à laquelle la réponse est immanquablement «pourquoi» au sens «qu’y cherchez vous ?»)
L’expatriation au menu, c’est de faire savoir à son employeur dont on a préalablement exploré les possibilités internationales, ses implantations à l’étranger, ses dynamiques de succès ou d’échec à travers les témoignages des anciens «expats» (attention aux «témoignages à la Landru», 2 allers, 1 retour) qu’on est candidat à un poste international, quitte à ce que ce poste, le pays, les compétences, le moment auquel la possibilité d’expatriation survient, la valeur de cette dernière («occasion d’une vie» vs «personne n’est irremplaçable» vs «bouche-trou» ou «enterrement de première classe» au bout du monde ou dans un état voisin, la distance à la France ne faisant rien à l’affaire).
Pour faire court ... ce post constitue un appel à prendre son destin international en main, c’est à dire à activer autant que possible l’hypothèse «carte» plutôt que «menu», dont les chances de réussite et de plaisir sont, sur les clients qu’Intelfi compte depuis près de 10 ans, bien moindres.
Et pour parler comme en informatique, l’initialisation d’un projet entier «à la carte» est bien plus complexe aussi, y compris dans le cadre de l’entreprise, et il est vivement conseillé de se faire assister dans son projet de mobilité internationale, «from scratch» et sa question «où partir» ou dans le cadre de l’entreprise, où le facteur clé de succès des internationaux a été, est et restera la capacité du salarié à définir, lancer et faire vivre son projet d’expatriation, quels que soient les moyens mis à sa disposition par les DRH, dont on dira que fréquemment et pour /malgré d’excellentes raisons, l’international est un étage supplémentaire de la fusée RH, étage auquel tous les DRH n’ont pas toujours le temps et les moyens d’accéder, notamment pour la composante «gestion des carrières internationales», «contrat, statut, protections sociales, fiscalités» et «retour».
Pour en savoir plus, si l’idée de partir un jour à l’étranger germait dans votre cerveau gauche, droit, ailleurs dans votre corps, celui de votre conjoint, ceux de vos relations professionnelles en France ou à l’étranger, fonctionnelles ou opérationnelles, demandez donc à Intelfi de vous rappeler ou contactez l’équipe du cabinet ou Jacques-Olivier Meyer, Managing Partner, +33(0)1.47.56.11.81.