En France hier et aujourd'hui, c'est la rentrée des classes des "enfants d'âge scolaire". Leurs parents ont fréquemment rejoint leur bureau il y a quelques jours et leur cortège de responsabilités, plaisirs (il y en a bien sur mais on en parle pas assez aux personnes qualifiées), désagréments (il y en a bien sur mais on en parle trop à des personnes pas assez qualifiées) ... personnes qualifiées ?
Est-ce à dire que je devrais ménager mes proches en taisant mes différends avec Ménard de la DG, dont la B.U. concurrente de la mienne dégage une meilleure rentabilité (mais serait-ce toujours le cas si seulement, nous étions à iso-conditions, et je proposerais volontiers à ce Ménard d'échanger sa B.U. avec la mienne, et ... on verra ce qu'on verra) ou au contraire solliciter par un acte quasi-réflexe mon coach, mon meilleur ami (qui n'en peut mais), mon psy (chologue, thérapeute, chiatre) Tout ceci pour illustrer la relative solitude du dirigeant dans sa sphère privée, qui voudrait parfois bien communiquer ses joies et ses peines professionnelles à ses proches mais le fait avec le sentiment assez bien partagé d'une certaine inefficacité et d'un ennui secrété chez son auditoire.
En clair, lorsque les clients d'Intelfi se sont vus demander lors de l'étude annuelle du cabinet s'ils étaient satisfaits du lien qu'ils établissent ou tentent d'établir entre leurs activités professionnelles et leur vie privée, 85% d'entre eux déclarent spontanément être non satisfaits, 41% déclarant être "frustrés" par ce qu'ils qualifient être une "non-communication" ou une "communication inefficace". Seuls 10% sont satisfaits, les 5 points restants étant à classer dans la catégorie "NSP".
La même étude menée hors de France donne quasi-systématiquement de meilleurs résultats (pour son image personnelle). Que peut-on en conclure ? Bien sur, c'est avant tout un travail de sociologue et Intelfi n'a pas d'expertise dans ce domaine. La prudence veut qu'on ne s'aventure pas sur des terrains mal connus, c'est imprudent et peu crédible. Une seule corrélation : c'est dans les pays où le conjoint travaille le moins que le lien et la communication sont qualifiés par celui (ou celle) qui travaille comme étant de meilleure qualité. Ainsi, si en Allemagne ou au Japon, le seul membre travaillant du couple (c'est-à-dire l'homme) se déclare satisfait(e) de la communication avec son conjoint (et ce même conjoint également), les USA, UK ou le Chili, qui présentent des taux de double emploi importants voient la satisfaction décroître.
Alors vraie ou fausse corrélation ? On serait tenté de privilégier la fausse, tant les facteurs "annexes" non pris en compte sont nombreux. Alors pourquoi avoir fait faire cette étude en le sachant ? Tout simplement parce que ce qui s'avère exact à l'échelle d'un état fait systématiquement l'objet d'une reconduction multipliée en cas d'expatriation, la compétence d'Intelfi.
Dit simplement, en clair, le conjoint d'un expatrié français, qui au cours de la 1ère année ne travaille pas pour 90% d'entre elles (parmi celles qui travaillaient précédemment, et qui sont du sexe féminin à 95%), doivent non seulement absorber les satisfactions et insatisfactions, doutes, peines et surtout incertitudes de leur conjoint expatrié, mais sont de surcroît assez mal écoutées lorqu'elles mêmes, ayant démissionné de leur poste le plus souvent pour motif géographique, mettant un point sur l'année en cours et parfois une croix sur leur carrière à 3/5 ans, se sentent mal, très mal ou pas du tout écoutées lorsqu'elles s'expriment sur leurs doutes professionnels, la légitimité de leurs choix passés notamment celui consistant à démissionner pour suivre leur conjoint.
On a ici le choix entre deux insatisfactions, celle de l'homme qui, malgré tout, trouve plus ou moins un terrain d'expression, et celle de son conjoint, qui connaît bien plus de difficultés à être écoutée, voire entendue. Sur un plan personnel et humain, ça se discute, en termes de pérennité du couple à l'international, c'est un facteur clé de réussite de maintenir à l'étranger l'intégrité d'une famille, sa "désagrégation" conduisant dans plus d'un cas sur deux à l'implosion de l'expatriation et, malgré des chiffres jalousement cachés, celle du couple.
Intelfi conseille aussi ses clients sur la prévention des conflits et leur prophylaxie, de manière à éviter de transformer une expatriation en "crash-test", ce qu'elle représente encore pour plus de 5% des cas type entrant dans la cohorte statistique ci-dessus. Sans s'insérer de manière excessive, inappropriée et non éthique dans une famille, il existe des méthodologies mises en oeuvre par Intelfi visant à évaluer le risque, l'aménager ou le supprimer (le fameux célibataire géographique est parfois préférable au coupe implosif). Et c'est à l'entreprise qu'incombre cette préoccupation, tant par éthique que par efficacité.
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