Si vous aviez "la chance" de vous voir proposer un job à l'étranger au sein de votre entreprise actuelle et que de plus, votre employeur avait finement tenu compte de vos souhaits (fonctions, pays, conditions ... éventuellement exprimés un an, deux ans ou cinq ans auparavant (auquel cas, il y a très peu de chances que ces derniers correspondent à vos souhaits d'aujourd'hui), après la période inévitable d'auto-satisfaction bien méritée, sortez vos loupes à double foyer éclairant et ne vous simplifiez surtout pas la vie en acceptant cette offre "tout de go" ! Pourquoi gâcher ce qui avait si bien débuté (à ce stade, Intelfi vous rappelle que vous trouverez certainement des conseils plus complaisants, flatteurs voire flagorneurs, et que le degré d'exigence que nous appliquons a sauvé bien des situations, certes, mais reste totalement de l'ordre du choix personnel. Nous pouvons nous quitter ici.
Si tel n'est pas le cas, il faudrait regarder cette offre à plusieurs reprises parce que :
1 - Il vous faut absolument vérifier si cette offre présente encore et toujours une cohérence avec vos projets personnels, familiaux et professionnels, ce qui, le temps passant, dilue les chances de succès "automatiques" ou qui "tombent vraiment si bien", ce au meilleur moment. Si vous êtes professionnel, vous ne croyez ni ne pratiquez plus le Wishfull Thinking, moyen de se faire extrêmement plaisir et, dans un même temps, de se tromper de manière monumentale sur des questions qui, en la matière, vous engagent ainsi que vos proches, dont dans plus de 50% des cas de mobilité internationale, un conjoint potentiellement démissionnaire pour des années et qui du fait de cette mobilité, peut s'attendre à des difficultés professionnelles à l'étranger (ne serait-ce que par l'absence d'un visa-permis de travail du conjoint) puis de retour dans son pays d'origine où l'interruption de carrière quel qu'en soit le motif est devenu un véritable "tare de carrière".
2 - Parce que comme toujours, en matière de recherche d'emploi, la comparaison est reine. Profitez-donc de cette opportunité de changement interne pour procéder à une recherche externe. Vous n'en serez que plus à l'aise et mieux informé lorsque le moment de la négociation de vos conditions (statut, contrat, protections sociales, fiscalités, mesures d'accompagnement (logement, école, régimes de couverture santé, prévisions fiscales, compensation fiscale éventuelle, compensation du différentiel de coût de la vie ...) viendra.
Certes, c'est un vrai projet à gestion très précise, mais d'expérience, les chances de succès dans le poste qui vous est proposé, que vous reteniez celui de votre employeur actuel ou celui que vous aurez trouvé "par vous-même" sera très nettement accru dès lors que vous ne vous satisferez pas des engagements plus ou moins précis pris avant votre départ, alors que les plus importants concernent non seulement votre mobilité mais son terme, les conditions dans lesquelles vous seriez conduit à rentrer devant faire l'objet d'un soin extrême, a fortiori si vous faisiez finalement le choix de partir pour votre "employeur d'origine".
Ce qui sera l'objet du TIP Nbr 3, complétant ainsi vos lectures de vacances de Pâques, s'il y a lieu.
En savoir plus : Jacques-Olivier MEYER, DG INTELFI, Société de Conseil et RH internationales - direct : 01.47.56.11.81 - international(at)intelfi.com