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REMUNERATION DES DIRIGEANTS : nouvelles pratiques

Selon LES ECHOS, les grands patrons français "normaliseraient" leurs parcours de 2 manières : une influence moindre des réseaux ENA, X Ponts symbolisée par une nouvelle génération de dirigeants diplômés "du privé" i.e. Christophe de Margerie (TOTAL) diplômé de l'ESCP. 2ème manière selon LES ECHOS, la "banalisation" des pratiques de rémunération faisant entrevoir la fin des "fat cats". Pourtant, l'actualité des 5 dernières années et les "scandales" encore récents peuvent permettre d'en douter : si les règles et contrôles ont indéniablement été renforcés, la combativité de certains dirigeants s'est en même temps décuplée pour continuer à bénéficier d'avantages très importants et pas toujours statutaires. Pour REMUNERATIONS, l'article de Bertille BAYART ressemble (pour le moment) plus à du wishfull thinking qu'à une réalité attestée et constatée objectivement. A suivre : Jacques-Olivier MEYER, DG INTELFI, +33.1.47.56.11.81

IR à la source : un jour ...

Le sujet avait titré la plupart des quotidiens et magazines il y a 6 mois et puis ...plus rien. Claude BEBEAR a remis son rapport sur la question. Son opinion va dans le même sens que celle de la plupart des politiques très prudents sur le sujet. Elle complète aussi celle du MEDEF qui, sans se prononcer formellement contre, liste un certain nombre d'inconvénients rendant la réforme difficile sans son aval. En clair, on en reparlera dans quelques années, peut être lorsque la pression internationale se fera plus importante (la France est le dernier pays de l'OCDE à procéder ainsi). Pas grand chose à espérer au cours des prochains mois, malgré l'étude très complète (sept. 2006) du Ministère de l'Economie.
Détails : Jacques-Olivier MEYER, DG INTELFI, +33.1.47.56.11.81

PRIMES JEUNES EMBAUCHES AUX USA

Certains jeunes diplômés américains sont très courus par les entreprises en sous effectif chronique sur ce segment. C'est juste aux USA comme dans beaucoup d'autres pays. Ce qui est nouveau, c'est que les "best and brightests" sont rémunérés pour signer avec les grandes entreprises (Microsoft, Kraft, Goldman Sachs, Mercer Management Consulting, UBS...) Le processus consiste à repérer les étudiants au cours de leurs stages et de lui proposer un welcome bonus de 10 000 à 20 000 USD, dégressif au fur et à mesure que la signature du contrat est proche du début de la saison d'embauche. D'après Worldatwork, 46% des recruteurs y ont eu recours en 2006. Le développement de cette pratique appelle plusieurs remarques :
1 - C'est efficace à court terme pour emporter la signature des meilleurs diplômés
2 - Il ne faut pas sous estimer l'opportunité que cela présente pour des étudiants fréquemment endettés
3 - On ne dispose pas d'éléments sur la fidélité des diplômés ainsi recrutés. On les espère plus fidèles
4 - Ces dispositions ne concernent que 2% des jeunes diplômés des universités
5 - Le court terme est privilégié
6 - Il serait intéressant de développer un dispositif durable sur le turn-over à 2 ans de ces mêmes hauts potentiels.
En résumé, à suivre pour observer l'arrivée en europe de cette pratique.
Contact : Jacques-Olivier MEYER, DG INTELFI, +33.1.47.56.11.81

VOTE DES EXPATRIES : suite

Comme annoncé sur "CARRIERES INTERNATIONALES & REMUNERATIONS" il y a 5 semaines, les "français de l'étranger" sont plus motivés que jamais pour participer à la présidentielle (et aux législatives qui suivront). Pour preuve, l'info. de CHALLENGES du 22 mars 2007, qui annonce que 33 000 français sont inscrits sur les listes à Montréal, soit 3 fois plus qu'en 2002.
Après validation des informations auprès des Ministère de l'Intérieur et Ministère des Affaires étrangères, il est confirmé que les français de l'étranger se mobiliseront bien plus (Moyenne : +85%) au cours des prochaines échéances électorales. Reste à connaître comme d'ailleurs en France le taux de transformation réel : quelle est la proportion de nouveaux inscrits ira vraiment voter le 22 avril et les semaines suivantes et pour quels candidats ? Face à cette nouvelle motivation, les candidats sont restés très en retrait avec des déplacements internationaux en très petit nombre et vers des électeurs semblant déjà très polarisés politiquement (cf. le vote des français de Londres...). A suivre au cours des prochaines semaines
Détails : Jacques-Olivier MEYER, DG INTELFI, +33.1.47.56.11.81

PEE : Quoi de neuf ?

LA LOI N°2006-1770 DU 30 DECEMBRE 2006 MODIFIE T'ELLE SUBSTANTIELLEMENT LA PRATIQUE DE L'EPARGNE SALARIALE EN FRANCE. BILAN APRES UN TRIMESTRE D'APPLICATION
1 - Les actions gratuites peuvent désormais être hébergées sur le PEE/manque de recul sur le sujet, les actions gratuites commençant à être attribuées (bilan à faire en fin d'année), cf billet Décembre 2006 sur ce sujet.
2 - Crédit d'impôt Formation : accordé en contrepartie de dépenses de formation et dès lors qu'un PEE préexiste/la limitation du crédit à 5 000 € le réserve aux petites structures.
3 - Déduction de l'intéressement versé aux non-salariés des BIC/très ciblée à destination des conjoints collaborateurs non salariés, cette disposition est très intéressante et limitée à ce cas précis
4 - Sécurisation du PEE/disposition de pure forme
5 - PEE allié du repreneur (L 443-3-1 du Nouveau Code du Travail)/intéressant...et très encadré
6 - Distribution au cours de la période d'indisponibilité/intéressant, à pondérer par les montants distribuables sous forme de dividendes ou coupons.
7 - Compte-épargne Temps vers PEE : les versements éventuels ne sont plus pris en compte pour le calcul du plafond/correspondant au vidage des CET, c'est une disposition plus politique qu'économique. Attention à la réversibilité en cas de changement de majorité
En clair, la nouvelle loi était à l'origine prévue pour modifier profondément et redynamiser l'épargne salariale en France. Les dispositions examinées ci-dessus sont intéressantes ... et partielles. Elles satisfont à des intérêts très précis (repreneurs, conjoints) sans amender et améliorer des dispositions qui auraient besoin d'une sérieuse actualisation, d'abord parce qu'elles sont datées, ensuite parce que les différentes dispositions dérogatoires privilégiées par les politiques (déblocage anticipé pour relancer la consommation) ont fini par entamer la crédibilité des outils employés.
A suivre : Jacques-Olivier MEYER, DG INTELFI, +33.1.47.56.11.81

VIE : bilan 7+

Alors que les entreprises se félicitent fréquemment du dispositif VIE (employer un HEC pour 1 000 € par mois à l'étranger, c'est formidable, c'est le commentaire le plus entendu sur le sujet), des réserves se font jour en France comme à l'étranger, sur des éléments d'ailleurs assez différents.
1 - Le succès du dispositif est limité : 4 740 VIE en poste à l'étranger fin février 2007 (source Ubifrance)
2 - 3 500 offres proposées par les entreprises sur cette période : elles n'en profitent pas toutes
3 - 17 000 jeunes employés en VIE en 7 ans (984 en 2001, 1ère année)
4 - 4 000 jeunes (incl. 17 000) ont été employés dans l'administrationet ses antennes internationales
5 - Le pays d'accueil n'est pas toujours très favorable au statut VIE.
EXEMPLES
1 - Dans certains pays (Chine), le contrat local fait du tort au VIE
2 - Les VIE font parfois l'objet de contrôles fiscaux spécifiques (Allemagne)
3 - Les USA accordent difficilement visa et permis de travail
4 - C'est aussi le cas du Mexique, de l'Inde et de la Russie
5 - Il faut aussi le mentionner : tous les VIE ne sont pas à la hauteur des exemples habituels
POURQUOI ?
1 - Les états ne voient pas toujours très favorablement l'arrivée d'une main d'oeuvre qualifiée et peu coûteuse
2 - Cette main d'oeuvre profite peu localement pusqu'une fois le VIE terminé, il n'est pas systématiquement suivi d'une installation locale
3 - Sécurité et immigration sont fréquemment invoqués pour limiter les entrées
QUELLE ACTION DE L'ETAT POUR DEVELOPPER/CREDIBILISER CE DISPOSITIF ?
1 - Pas d'action globale des autorités françaises vers les pays de destination des VIE
2 - Des négociations et accords bilatéraux
3 - La France et la Pologne viennent ainsi de signer une convention bilatérale portant sur les échanges de jeunes. Cette convention peut s'appliquer aux VIE mais ne leur est pas dédiée.
4 - Un réflexion est en cours sur la protection sociale des VIE (répartition cotisations/prestations)
A suivre : Jacques-Olivier MEYER, DG INTELFI, +33.1.47.56.11.81

REMUNERATION DES ADMINISTRATEURS : FRANCE EN RETRAIT

LA FRANCE REMUNERE MAL SES ADMINISTRATEURS.
Selon l'étude publiée début mars par HEIDRICK & STRUGGLES sur la gouvernance de 300 sociétés européennes, la rémunération annuelle moyenne des administrateurs européens a doublé de 1999 à 2006 (de 33 820 € à 72 195 €). En France, les sociétés du CAC 40 rémunèrent leurs administrateurs pour 43 529 € en moyenne. La France apparaît comme dernière de la cohorte des 11 pays étudiés. A noter que la Suisse domine le classement avec une rémunération culminant à 140 000 €. Les français ont jusqu'à présent souffert de 2 phénomènes négatifs et complémentaires : la faiblesse des jetons et l'absence d'attribution d'actions pratiquée dans d'autres états. Tendance et évolutions à suivre, en particulier depuis que le système d'atrribution d'actions gratuites est opérationnels.

REMUNERATIONS : ++

En France, les rémunérations ont connu une progression inhabituelle fin 2006.
La masse salariale du secteur privé a progressé en moyenne de 4,3% en 2006 dont 1,5% au dernier trimestre de l'année. Cette progression est attribuée au versement de primes au cours de la période plus qu'à des augmentations générales ou individuelles. A noter que ce rythme n'avait pas été atteint depuis 2000. En détail, le salaire mensuel moyen est en hausse de 1,2% sur les 3 derniers mois (3,2% sur l'année) alors que les projections indiquaient 0,7%. Est-ce pour autant un réel décollage des rémunérations (dont la justification resterait à déterminer) ou un mix d'effets induits du genre : niveau peu élevé des augmentations générales et individuelles x compensations partielles par des primes de fin d'année x statistiques limitées aux entreprises de plus de 10 salariés ?
Comme toujours, les chiffres ne permettront pas de distinguer les différents effets ayant produit cette évolution et il y aura lieu d'observer la suite éventuelle de ce mouvement sur 2007 et 2008.
A suivre : Jacques-Olivier MEYER, DG INTELFI, +33.1.47.56.11.81

WEB TV POUR LES EXPATRIES

C'est innovant et utile : créer une TV internet pour animer une tournée sur l'expatriation et le commerce international dans 24 pays sur une durée de 24h et faire ainsi profiter les participants de la légèreté et l'adaptabilité des télécoms internet; le projet nécessitait à la fois une très grande mobilité des processus de communication et l'interactivité. Réussite technique avérée, mais qu'en est-il des objectifs de fond ?

MONDISSIMO, le site internet d'informations sur l'expatriation et le commerce international a produit la semaine dernière 24h. de direct TV pour faciliter la découverte de 24 villes worldwide. Berlin, Bombay, Rio, Johannesbourg faisaient partie du circuit. Au delà de la performance technique, du direct intégral, l'initiative visait à donner envie de s'installer dans un autre pays, avec des plateaux représentant à la fois la diversité de chaque pays visité et les différents profils reflétant la réalité locale : membres de missions économiques, chefs d'entreprises, expatriés de grands groupes. Et le tout avec interactivité puisque les panels ainsi constitués répondaient à travers le web aux questions des internautes notamment sur les conditions de réussite d'une expatriation selon les pays. Parmi les partenaires de cette belle opération, citons TV5 qui voit ainsi une opportunité de se développer sur le net, de manière très réaliste, évitant ainsi le caractère factice d'interventions web d'autres chaînes de TV, UBIFRANCE, qui vise à projeter les 100 000 exportateurs français et ceux qui les rejoidront vers "plus" et "mieux" d'international. L'objectif était de 200 000 à 300 000 visites et devrait logiquement être relayé par la création de NEWS 21, web TV spécialisée sur le commerce et la mobilité internationale.

OPTIMISATION SOCIALE

REMUNERATIONS avait publié plusieurs billets sur les démarches d'optimisation sociale (Expatriés de TOTAL, Easy Jet). La Cour des Comptes française estime le manque à gagner conséquence de ces pratiques pour l'état et les régimes sociaux de 8 à 15 milliards d'Euros en année pleine. Pour l'URSSAF, l'optimisation met directement en danger les régimes de protection sociale. Au delà des pratiques souvent à la marge des législations en vigueur mais cependant tolérées, c'est la question de la compétitivité fiscale et sociale qui se trouve à nouveau posée. En effet, une fois la question morale soulevée (contribuer au financement des régimes de son pays est logique), les différences de coûts observées entre les pays incitent à se positionner dans l'état le moins coûteux et le plus favorable en termes de prestations. Il faudrait sans doute passer d'une logique de cas très particuliers soulevés ponctuellement par un organisme social s'estimant lésé à la mise en oeuvre d'une politique définissant clairement les conditions de résidence et d'assujetissement aux régimes sociaux. Un peu de pragmatisme ne serait pas déplacé, puisque la plupart des intervenants reconnaissent le décalage existant entre les principes de la sécurité sociale française et la réalité des fonctions exercées par exemple par les cadres internationaux de TOTAL. Récupérer des cotisations supplémentaires au profit des régimes sociaux nationaux nécessite de les rendre plus attractifs qu'ils ne le sont aujourd'hui. Cela permettra de rendre le débat plus transparent, plutôt que d'enchaîner des montages astucieux mais souvent contestables et des contentieux très longs qui ne suscitent qu'une jurisprudence très limitée.
A suivre : Jacques-Olivier MEYER, DG INTELFI, +33.1.47.56.11.81